mardi 14 avril 2009

Servir le sacré


Sentir en soi une force telle

qu’elle va s’imposer

alors

l’habiller

de rites et de formes

de convenances et d’usages,

pour la caresser, la mesurer, l’apprivoiser

pour que les autres l’acceptent

sans en subir l’agressivité.

La force suit et ne dépasse pas

en maîtriser l’ardeur

ou s’arrêter.

La puissance est là

ne pas forcer

être tenace

Ce faisant accepter

de n’être simplement

qu’un instrument de création au service du sacré.


7 avril -7 mai Hexagramme 34 du Yi Jing, le livre des changements.

L’image est tirée de l’ouvrage Yi Jing, le livre des changements, de Cyrille JAVARY et Pierre FAURE, chez Albin Michel

mardi 7 avril 2009

Alors, comment était…


Votre mois de mars ?


Exubérance, rencontres et tourbillons !

Ivresse…

Tourments, incertitudes, doutes !

Gueule de bois…

Un potentiel immense

une confusion totale

Terre et ciel s’unissent

L’heure est à la croissance, mais sera-t-elle fructueuse ?

phase 1 : un peu de classement pour y voir clair : on défriche, on trie, on va voir plus loin

phase 2 : Solitude. Etre impartial, aller de l’avant sans abandonner ce que l’on quitte

phase 3 : le chemin est ardu, savoir reculer

phase 4 : le courant nous porte, souplesse et légèreté sont de mise pour une confiance renouvelée

phase 5 : l’union et l’échange permettent la prospérité !

phase 6 : retourner vers son propre territoire et y assumer sa place…


Ainsi va un printemps bien compris…


7 mars -7 avril

Hexagramme 11 du Yi Jing, le livre des changements.

L’image est tirée de l’ouvrage Yi Jing, le livre des changements, de Cyrille JAVARY et Pierre FAURE, chez Albin Michel

lundi 23 mars 2009

Faillir

J'ai failli mourir.
J'aurais voulu que tu me dises :
"J'ai eu peur. Je tiens à toi. Ne meurs pas".

samedi 7 février 2009

Février


Accompagner l’audace


Je viens aujourd’hui vous parler de février.

Peut-être vous parait-il

un mois gris et morne,

un froid mois d’hiver,

que le cœur a peine à apprécier,

à l’approche duquel le corps se contracte,

que l’esprit repousse.


Mais non…

Février n’est pas cela.

Février est un mois intense.

28 jours lui suffisent.


Accueillir cette force

qui croit en nous et peut-être déjà nous dépasse,

nous effraie de son audace nouvelle ;

Etre sans crainte et la recevoir avec bienveillance.


Un potentiel incroyable jaillit en nous ! Il est là : le sentez-vous ?

Ecoutez-le !

Acceptez-le !


Se tourner vers une parole qui nous nourrit, nous éclaire

Pour canaliser ce flux vital exubérant

qui ne demande que la générosité de votre terre

pour porter ses fruits.


Bon mois de février !


Hexagramme 19 du Yi Jing, le livre des changements.

L’image est tirée de l’ouvrage Yi Jing, le livre des changements, de Cyrille JAVARY et Pierre FAURE, chez Albin Michel

mercredi 7 janvier 2009

Retour


Laisser naître
Doucement
Ne rien précipiter

Etre attentif à cette force qui s’éveille, dans les tréfonds de la terre
Etre attentif aux jours qui rallongent

Déterminer une orientation
Mais ne pas partir.

"Revenir à la source
pour recommencer".

7 janvier – 7 février
Hexagramme 24 du Yi Jing

mardi 30 décembre 2008

Partir

Vivre encore une fois cette déchirure,
Partir.

Etre prise dans le tourbillon de la vie
là-bas.
Vivre l’aventure,
Découvrir,
Voyager.
Avoir l’impression de vivre sans vous
Une vie réelle
Vivre réellement sans vous ma vie.

Une fois encore fouler le sol du désert humain
n’avoir presque pour seuls contacts
que des gens que mon cœur n’a ni choisis ni reconnus.
Vous entendre à l’envers,
la nuit pour vous quand il fait jour chez moi
Le jour chez vous quand il fait nuit pour moi
Et je perds le fil des saisons, de vos saisons.

J’oublie
J’oublie qui vous êtes,
ce que nous sommes lorsque nous sommes ensemble
J’oublie vos mots
la puissance de vos voix.

Et puis, au détour du calendrier,
Vos voix m’appellent de l’autre bout du monde
Vos voix chaudes qui sont ma résonnance, mes harmoniques, mes échos
Vos voix cadeaux, vos voix cocon.

Et alors
La boule est là
l’énorme boule qui mange tout mon ventre
obstrue ma gorge,
fait couler mes yeux.
Le manque.
L’émotion refoulée s’était tapie sous le quotidien
au fond du tourbillon.
Elle surgit des profondeurs,
comme le volcan entre en éruption.
Les larmes coulent,
cascades,
torrents dévalant les pentes,
raz de marée emportant tout sur son passage,
Et je suis à genoux.

Mon cœur lentement est devenu désert
A se priver ainsi de vous.
Il pleure son aridité.

Je suis si petite
d’avoir pu oublier un instant
qu’une partie de moi vit en vous
combien je vous dois d’être moi
que vous oublier
c’est aussi m’oublier moi-même.

Combien je suis fragile
d’avoir pu croire vivre entière
en vivant sans vous,
loin de vous,
mes amis.

vendredi 19 décembre 2008

Sur la sexualité féminine


vendredi 6 juin 2008

De ma sexualité, je retiens trois choses qui me paraissent certaines

1) De l’extérieur vers l’intérieur

Il est inutile de toucher d’abord les seins ou le pubis. Le geste, même destiné à procurer du plaisir, sera reçu comme impudique ou trop direct, comme une violence ou une obscénité. Pourquoi ? Parce que le plaisir n’est pas directement accessible à ces endroits-là ou rarement. De sorte que la caresse paraît une atteinte à l’intimité.
Notre corps est parcouru de méridiens qui joignent les points entre eux. De sorte qu’en caressant les pieds, les jambes ou les chevilles, les mains, les bras ou les poignets, le dos aussi, l’homme déclenche des ondes de plaisir, qui elles, toucheront les centres névralgiques du ventre ou de la poitrine, souvent fermés au premier abord. Ces ondes de plaisir ouvrent des portes, défont les nœuds. Elles déclenchent un plaisir immense, qui se propage littéralement dans tous le corps. Les seins se dressent et les cuisses s’ouvrent. Nous devenons demandeuses de plaisir, désirantes, affamées, consentantes et déjà en manque.

2) la mémoire du corps

Lorsqu’un homme nous a fait une fois l’amour précédé par de longues caresses sur tout le corps, le plaisir est si grand que la fois d’après, le corps se souvient et est accessible en moins de temps avec moins de préliminaires, et le désir de la pénétration vient plus rapidement, voire immédiatement.

3) le feu aux fesses !

Si nous ne prenons pas la pilule, il existe au moins 3 ou 4 jours dans le mois, où nous sommes particulièrement excitables et excitées, où nous avons envie de faire l’amour : les jours d’ovulation. La nature fait (les hormones font), que nous sommes femelles ces jours-là, que nous avons physiologiquement envie de nous accoupler. Nous sommes ouvertes, disponibles, offertes.

jeudi 12 juin 2008

On parle de préliminaires pour désigner les caresses et les jeux qui précèdent l’acte sexuel. En réalité, cela correspond uniquement à la vision masculine des rapports sexuels. Pour une femme, il ne s’agit pas de préliminaires. Il s’agit déjà de l’acte sexuel, au sens où le plaisir procuré peut être aussi grand, et même dépasser celui que procurera la pénétration. Il me semble qu’il n’y a là aucun doute à avoir, ni aucune crainte pour l’homme.

vendredi 19 décembre 2008

Ne pas oublier que nous changeons.
Comme nous-mêmes, comme notre peau, nos habitudes, notre visage, nos envies de lectures, nos goûts alimentaires, etc., notre sexualité évolue.
Elle évolue avec nos maternités parce que notre corps change de l’intérieur.
Elle évolue avec notre maturité parce que notre manière de « concevoir » / « percevoir » l’acte sexuel (assouvissement d’un désir, partage du plaisir, construction d’un pont, union cosmique, fusion avec la nature ou l’univers, etc. ) change.
Un temps nous allons préférer telle position ; puis cela va changer.
L’exploration n’est jamais finie.
Cela implique aussi qu’il n’y a pas d’objectif à avoir : tout est dans la démarche.
Pas de crainte à avoir non plus : il n’y a pas lieu de chercher à maitriser quelque chose qui est en mouvement, qui a son mouvement propre ; il y a lieu de l’accompagner.
La sexualité est essentiellement un partage qui nous emmène dans un monde parallèle à la réalité : en étroit contact avec celle-ci, mais lui ajoutant une dimension supplémentaire. Poétique ? onirique ? difficile à qualifier. Charnelle.
Un transport.
Un voyage.
Une aventure.
Un partage qui nous aide aussi à entrer en contact avec nous-mêmes, tels que nous sommes à l’origine.
Une chance.
Un accès à la beauté.